JO 2022 : La candidature chinoise pourrait recevoir « un accueil glacial »

En se lançant dans la course à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2022, la Chine a surpris le monde sportif.

Cinq après avoir accueilli en grande pompe les Jeux d’été de 2008, Pékin a en effet décidé de présenter un projet pour obtenir la version hivernale avec la ville de Zhangjiakou, située à plus de 200 kilomètres.

Ce pari, osé, ne devrait toutefois pas porter ses fruits dès maintenant.

En effet, la proximité des Jeux de 2008 mais aussi et surtout l’attribution récente des Jeux d’hiver 2018 à la Corée du Sud et celle des Jeux d’été 2020 au Japon, sont des éléments qui pourraient fortement pénaliser la candidature chinoise.

De fait, les Jeux de 2022 semblent promis à l’Europe en l’absence d’une candidature américaine. Pour l’heure, deux villes font déjà figures de favorites : Oslo (Norvège) et Stockholm (Suède).

Mais ce coup d’essai de Pékin pourrait toutefois marquer les esprits et placer la Chine comme un adversaire puissant pour 2026 ou 2030. Néanmoins, un élément de taille est de nature à handicaper la candidature chinoise que ce soit pour 2022 ou plus tard : le manque de neige dans la région.

Chine 2022

Ainsi, le journaliste Stephen Engle, correspondant de Bloomberg, a récemment effectué un reportage sur les conditions de ski en Chine, pays où les sports d’hiver demeurent encore très marginaux.

Selon lui, malgré « la forte économie du pays », l’offre de Pékin « pourrait recevoir un accueil glacial », que ce soit auprès du Comité International Olympique (CIO) mais aussi auprès de la population locale.

Il faut dire que hormis les sites de la capitale – dont certains de 2008 pourraient être réutilisés pour les épreuves de glace en 2022 -, la région de Zhangjiakou ne possède aucune installation de classe mondiale capable d’accueillir les Jeux.

En cas de désignation par le CIO, ce constat devrait par conséquent pousser les autorités à entreprendre de gigantesques chantiers susceptibles de conduire à des expropriations de masse, comme ce fut le cas pour la préparation des JO 2008.

Et sur ce point précis, la Chine de 2020 pourrait ne pas être identique à celle de 2008, en particulier en termes de liberté d’expression et donc, de droit de manifestation et de protestation

Illustration : Capture d’écran du reportage

3 pensées

  1. Vu comme ça, c’est vrai que le paysage de Zhangjiakou ne fait rêver personne… Pas de neige, tout semble désert, pas d’installation… Tout est à créer !

    Si on regarde avec un air optimiste, on peut se dire que Sotchi a dû partir de loin également pour tout construire, puisqu’il n’y avait en gros rien du tout là bas… Et Peongchang a aussi subit de critique concernant la neige, donnée assez aléatoire à évaluer en général… Donc On peut imaginer que la candidature chinoise (peu importe l’année !) saura séduire malgré tout…

    Après il est vrai que le chemin semble incroyablement long pour révolutionner la région : on part littéralement de zéro ! Y-compris concernant l’appui des populations (en croisant les doigts pour que les données ne soient pas erronée…). Le pays devrait avant tout commencer à faire comprendre le projet aux populations locales, et les convaincre, pour se donner plus de crédit. Même si le pays aura difficilement ces chances en 2022. L’échéance 2026/2030 m’a l’air plus crédible, en particulier entre Asie et Amérique du Nord.

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