JO 2020 : Istanbul « garantit totalement la livraison des Jeux sans retard et sans bureaucratie »

Puissance régionale reconnue, économie en pleine croissance, la Turquie veut jouer un rôle majeur dans les relations internationales au cours des prochaines années.

Pour y parvenir, un objectif a été fixé depuis plus de vingt ans maintenant : obtenir l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, événement planétaire et entreprise urbanistique et sociétale sans commune mesure.

Après quatre tentatives malheureuses, les autorités turques ont misé sur l’échéance de 2020 pour enfin atteindre leur but et ont de fait, entrepris de gigantesques travaux sur l’ensemble du territoire et en particulier à Istanbul, Ville Candidate.

Istanbul

Point fort de la candidature stambouliote, l’économie et à travers elle, l’industrie comme l’a récemment précisé Zafer Caglayan, Ministre de l’Économie.

Le responsable a notamment mentionné la planification au cours des sept premiers mois de l’année 2013, par des entreprises du pays, de quelques 154 projets pour un montant global de 14 milliards de dollars (10,48 milliards d’euros) à travers le monde.

Cette dynamique importante a ainsi conduit les autorités turques et les dirigeants de la candidature d’Istanbul 2020, à garantir une nouvelle fois la livraison en temps et en heure des Jeux, dans le cas où la « Perle du Bosphore » serait désignée Ville Hôte.

Istanbul 2020 rappelle ainsi « les éloges de la Commission d’évaluation du Comité International Olympique (CIO) au mois de mars dernier : ‘au vu des réalisations de TOKI (l’agence gouvernementale de construction) jusqu’à présent, la Commission est confiante quant au financement et à la réalisation des constructions, dans le respect des délais, des normes et des meilleures pratiques, et que ces dernières répondraient aux exigences des Jeux ».

Pour Hasan Arat, Président de la candidature, « Istanbul 2020 profite d’une situation inédite en matière de candidatures aux Jeux : toutes nos structures de livraison sont en place.

Nous avons déjà une Loi Olympique, qui fait partie de notre législation nationale et qui garantit le soutien financier de la part du gouvernement et assure un cash-flow immédiat.

Avec TOKI, nous bénéficions également d’une puissante agence de livraison déjà en place, qui possède une expérience avérées dans la construction, dans les temps et dans les budgets impartis, d’infrastructures de grande qualité.

Si Istanbul est élue en tant que Ville Hôte, nous sommes prêts à commencer le travail immédiatement, pas de retard, pas de bureaucratie, aucun risque ».

13 pensées

  1. Voilà une candidature qui, je pense, a inspiré beaucoup de pays en voie de développement ! Cela faisait longtemps que des JO n’avaient pas autant montré cette volonté d’internationalisation de l’Olympisme. Même si Pékin était déjà une preuve du chemin parcourue dans les mentalités au CIO, et que Rio une forme de confirmation, les donner à Istanbul serait certainement le plus grand pas du CIO de son histoire.

    Clairement les regards changerait sur ce pays, que beaucoup ne visualise que comme une « nation musulmane » (c’est en tout cas ce qui ressort très fortement sur les forums internet anglo-saxons !). Non mais allô, on parle de la Turquie là, avec Istanbul, ville de plusieurs centaines d’années ! C’est la candidature qui représente le plus les idéaux « d’évènement pour le Monde » ! Des Jeux là-bas seraient une porte ouverte à une ouverture d’esprit globale (et ça ferait du bien au sport !)

    1. Oui et non.

      Certes, les infrastructures seront certainement livrées à temps mais d’un autre côté, lorsque l’on regarde les dernières semaines, on ne peut pas dire que la Turquie soit prête à organiser les Jeux, comme en témoigne à la fois les nombreux – trop nombreux – cas de dopage mais aussi le manque de fair play des autorités lors des récents Jeux Méditerranéens (plusieurs responsables ayant refusé de participer à des cérémonies protocolaires pour des équipes ayant battu la Turquie…).

      1. Oui c’est vrai que ces récents problèmes font tâches dans la candidature… Pour ma part, c’est plus l’idée d’ouverture à l’international que j’apprécie et soulignait précédemment…

        Mais il est clair que cela ne peut pas tout faire (On ne vit pas dans le monde des Bisounours !) Il faut être absolument parfait et faire beaucoup d’efforts pour être le plus irréprochable possible, et on est légitimement en droit de se demander si la Turquie est prête… Des garanties rassurantes, certes, mais il faut voir comment cela va se concrétiser…

      2. Personnellement, je pense qu’après la réelle prise de risque avec Rio 2016, le CIO va vouloir revenir – au moins pour cette fois – à une Ville Hôte solide techniquement avec des infrastructures existantes et une planification judicieuse. Sur ce point, Madrid et Tokyo sont devant, c’est indéniable !

      3. C’est vrai que, en soi, l’idée de s’internationaliser est bonne, mais c’est un énorme risque également ! Entre Sotchi qui a causé beaucoup de problèmes techniques, Rio qui est forcement dangereuse du fait de la multiplicité des événements que le pays accumule, et même dans une moindre mesure Pyeongchang, où tout est à construire (mais la Corée va s’en sortir facilement je pense…), cela fait beaucoup de « Croisons les doigts »… Donc l’élection d’une ville comme Madrid ou Tokyo, plus sereines, serait la bienvenue au CIO… C’est peut-être Rio qui, au final, sera « fatale » à Istanbul… Sur ce point je suis amplement d’accord !

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