JO 2020 : Présentation des Centres Aquatiques des Villes Candidates

A l’heure où les regards sont tournés vers Barcelone et les Championnats du Monde de Natation, il paraît intéressant de se pencher sur les projets olympiques des Villes Candidates aux Jeux de 2020 en matière de natation justement.

Tokyo, Madrid et Istanbul proposent toutes les trois l’aménagement de nouvelles structures afin d’organiser les épreuves de natation, natation synchronisée, plongeon et water-polo.

23 - Centre Aquatique de Natation - Arena de Water-Polo

Pour la capitale japonaise, le Centre de Natation Olympique et l’Arena de water-polo seront érigées dans la zone de la baie de Tokyo – l’un des deux noyaux d’accueil des Jeux – pour un investissement global de 451 millions de dollars (339,66 millions d’euros) dont 365 uniquement pour le Centre de Natation (274,89 millions d’euros).

La première structure, d’une capacité de 20 000 places, sera dédiée aux épreuves de natation, natation synchronisée et plongeon tandis que la seconde, d’une capacité de 6 500 places, sera comme son nom l’indique, aménagée pour recevoir les matchs de water-polo.

A la fin des Jeux, le Centre de Natation Olympique sera reconfiguré en « un centre de natation à la taille plus adaptée. Comme le Centre International de Natation de Tatsumi déjà existant, il accueillera des Championnats Métropolitains de différents sports aquatiques, les Championnats Nationaux, l’Open du Japon et d’autres compétitions internationales de natation ».

Conséquence de cette réorganisation, l’infrastructure passera de 20 000 à 5 000 places.

Pour sa part, l’Arena de water-polo ne sera pas conservée, puisque les organisateurs ne souhaitent en faire qu’une structure temporaire, uniquement aménagée pour les Jeux. Il faut dire que la proximité avec le Centre de Natation aurait pu poser quelques soucis et une incohérence certaine du point de vue de la pérennité et de l’héritage olympique.

Centre Aquatique - Madrid 2020

A Madrid, le Centre Aquatique – en construction depuis 2004 – est édifié au milieu de l’éventuel futur Parc Olympique, pour un coût de 64,256 millions de dollars (48,39 millions d’euros). Dans le cas où la capitale espagnole obtiendrait l’organisation des JO, des travaux supplémentaires de l’ordre de 18,114 millions de dollars (13,64 millions d’euros) seraient nécessaires afin d’être pleinement en capacité d’accueillir l’événement.

Situé à quelques dizaines de mètres du Stade Olympique et à un kilomètre du Village des Athlètes, le Centre Aquatique accueillera l’ensemble des épreuves de natation, natation synchronisée, plongeon et water-polo.

Toutes les compétitions pourront ainsi se dérouler en présence de 18 000 spectateurs, ce qui offrira des conditions optimales pour les athlètes mais aussi pour les supporteurs venus du monde entier.

Dans le détail, les épreuves de natation et natation synchronisée seront organisées devant 18 000 personnes tandis que les compétition de plongeon pourront être vécues par 5 200 spectateurs. Enfin, le championnat olympique de water-polo débutera devant 5 000 personnes et s’achèvera en présence de 18 000 fans.

Après les Jeux Olympiques, le Centre Aquatique sera réaménagé. Sa capacité passera respectivement à 800 places pour l’espace dédié au water-polo et à 3 000 sièges pour la natation et la natation synchronisée.

Centre Aquatique - Istanbul 2020

Pour Istanbul, les épreuves olympiques aquatiques seront partagées entre trois sites, tous implantés dans la zone de la Ville Olympique.

Le Stade Olympique de Plongeon sera ainsi aménagé pour un coût total de 114,253 millions de dollars (86,05 millions d’euros) et offrira une capacité d’accueil de 5 000 places, pendant et après les Jeux. En effet, à l’issue de l’événement sportif, l’enceinte deviendra un centre de loisirs et de sports.

Le Centre Olympique des Sports Aquatiques hébergera pour son part les épreuves de natation et natation synchronisée. D’une capacité de 18 000 sièges, l’enceinte sera construite pour un coût de 142,637 millions de dollars (107,42 millions d’euros) mais ne devrait pas survivre à l’accueil des JO. Les organisateurs envisagent de fait de démanteler la structure après les Jeux.

Enfin le Stade Olympique de water-polo offrira une capacité de 5 000 places pour un coût de 21,369 millions de dollars (16,09 millions d’euros). Comme pour le Centre des Sports Aquatiques, cette installation ne devrait pas être maintenue en l’état à l’issue des Jeux Olympiques.

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En résumé, les trois Villes Candidates présentent des projets solides techniquement.

Néanmoins, en misant sur l’organisation de toutes les épreuves aquatiques « indoor » dans l’enceinte d’un seul et même bâtiment, Madrid 2020 appuie parfaitement son argumentation de Jeux organisés dans un ensemble compact, reposant notamment sur le Parc Olympique.

Tokyo 2020 de son côté envisage avec rigueur l’accueil des épreuves aquatiques mais aussi et surtout la reconversion post-olympique des enceintes aménagées.

Pour sa part, Istanbul 2020 démontre un ensemble encore confus avec l’organisation des épreuves autour de trois sites et même quatre si l’on prend en considération la natation en eau libre.

Cet éclatement illustre d’ailleurs le projet olympique d’Istanbul 2020 qui prévoit l’aménagement de différents sites dans pas moins de quatre noyaux dans et autour de la Perle du Bosphore.

Illustrations :
– Vue extérieure des projets de l’Arena de water-polo (gauche) et de Centre de Natation Olympique (droite) de Tokyo 2020
– Projet de plate-forme extérieure de plongeon de Madrid 2020. La structure jouxterait le bâtiment principal
– Vue intérieure du projet d’aménagement du Centre Olympique des Sports Aquatiques porté par Istanbul 2020

15 pensées

  1. sauf erreur de ma part le dossier bloquerait sur les frais de fonctionnement?. Qui s’est penché sur les retombées financières lors des compétions internationales. J’ai voyagé à l’étranger TOUT LE MODE RËVE DE VENIR à PARIS.

    1. Effectivement, il demeure un blocage financier pour le projet de Centre Aquatique à Aubervilliers. Mais il s’agit aussi d’une question politique avec la participation des différentes collectivités franciliennes.

      Peut être que les échéances électorales de mars 2014 permettront enfin de débloquer un projet qui est dans les cartons depuis plus de 10 ans !

      1. oui, reste aussi les frais de fonctionnement mais qui peuvent être diminués grâce aux compétitions internationales (voir l’Espagne)
        j’aimerai qu’il en soit ainsi ! Hélas nos politiques n’ont aucune appétence pour le sport. La preuve le budget national qui se réduit régulièrement..

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