Oslo sera peut être l’une des Villes Requérantes à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2022.
En s’appuyant sur une partie des infrastructures des Jeux de Lillehammer 1994, la capitale norvégienne pourrait créer l’événement et organiser ses premiers JO d’hiver depuis 1952.
De fait, les autorités locales tentent depuis plusieurs mois maintenant, de convaincre la population du bien fondé d’une telle démarche. En janvier dernier, seuls 42% des citoyens d’Oslo se prononçaient en faveur d’une éventuelle candidature de leur ville. De le même temps, 35% des sondés se déclaraient opposés à un projet olympique pour Oslo.
En ce début avril, les choses ont quelque peu changé, puisqu’un nouveau sondage, réalisé par Respons Analyse pour le quotidien « Aftenposten », démontre une adhésion populaire plus importante qu’auparavant.
Ainsi, sur 1 000 sondés, 51% se prononcent favorablement pour une candidature d’Oslo aux Jeux d’hiver 2022, contre 35% qui se montrent encore opposés. Cette remontée – qui s’explique par une baisse importante du nombre d’indécis – est évidemment de nature à rassurer les promoteurs du projet olympique.
Pour Eli Grimsby, directrice du Comité Oslo 2022, « l’idée derrière ce projet, est d’apporter la plupart des manifestations sportives à l’intérieur de la ville, à l’exception du ski alpin ». Selon la responsable, « cela augmentera le bénéfice et l’héritage pour les citoyens, ce qui est essentiel pour la réussite du projet ».
Au niveau financier, de premières études ont été réalisées en fonction de trois configurations différentes.
Comme l’expose le rapport réalisé pour la Ville d’Oslo, et publié à la fin du mois de mars, « les estimations budgétaire pour le projet, montre que les dépenses du Comité Organisateur (COJO) seraient comprises entre 11,7 et 14,4 milliards de couronnes norvégiennes selon le concept. En outre, les autres dépenses publiques dans l’amélioration des infrastructures existantes et le développement urbain, sont estimées entre 8,9 et 10,4 milliards de couronnes tandis que les coûts de développement des équipements d’hébergement (logements privés…) seraient compris entre 3,9 et 6,8 milliards de couronnes »*.
Au total, la fourchette des dépenses et des investissements serait située entre 24,5 milliards et 31,6 milliards de couronnes.
Pour les promoteurs de la candidature d’Oslo, les investissements permettraient « une activité économique accrue, l’aménagement de plusieurs centres sportifs, l’amélioration de la santé publique et une modernisation des transports publics ». A l’inverse, les détracteurs – au premier rang desquels Bjornar Moxnes – estiment que le Conseil Municipal « devrait plutôt être honnête et dire que le projet va constituer une perte retentissante [entre 9 et 12 milliards de couronnes], mais au lieu de cela, il veut un événement de prestige à Oslo« .
Quoiqu’il en soit, un référendum sera organisé en septembre prochain.
C’est à ce moment là, que l’on saura si Oslo tente sa chance pour décrocher les Jeux Olympiques.
Un refus populaire – comme ce fut récemment le cas dans le Canton des Grisons en Suisse – et l’aventure s’arrêtera. A l’inverse, un « Oui » franc et massif dynamisera le projet norvégien, jusqu’à la phase de sélection des candidatures par le Comité International Olympique (CIO) et éventuellement, jusqu’à la désignation de la Ville Hôte, le 31 juillet 2015.
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