JO 2024 : Le député Jean-Marie Le Guen « souhaite que le Grand Paris soit porteur de la candidature de la France »

Possible candidat à l’investiture du Parti Socialiste pour les Municipales 2014 à Paris, le député Jean-Marie Le Guen a fait une « suggestion originale » dans le cadre d’une interview pour le « JDD ».

Selon l’élu, « il est indispensable de faire émerger dans la population un sentiment d’appartenance au Grand Paris. […] Je souhaite que le Grand Paris soit porteur de la candidature de la France aux JO de 2024 ».

Ce n’est pas la première fois qu’un responsable politique avance une telle idée.

Grand Paris

En 2010 déjà, Christian Blanc, l’un des fondateurs du projet de « Grand Paris », avait indiqué dans un entretien pour « Paris Match », faire « un rêve… celui de Paris capitale des JO, cent ans après avoir hébergé les Jeux en 1924. […] Nous disposerons alors du métro le plus performant du monde : la double boucle, un système entièrement automatisé – sécurisé donc – roulant à 60 ou 80 km/h sur 130 kilomètres en desservant 40 gares […] : aucune capitale au monde n’aura l’équivalent ».

Un an plus tard, en juillet 2011, Maurice Leroy, alors Ministre de la Ville et du Grand Paris, et Chantal Jouanno, Ministre des Sports, avaient affirmé « la nécessité de se doter d’une vision stratégique pour le Grand Paris du sport à l’horizon 2030, notamment dans la perspective de futures candidatures du Grand Paris à des grands événements sportifs internationaux, au premier rang desquels les Jeux Olympiques ».

En juillet dernier, lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, le Président de la République, François Hollande, avait aussi fait part de sa volonté de voir l’émergence d’un tel projet dans les années à venir. Mais selon lui, « nous ne pouvons porter une candidature que si nous avons des chances sérieuses de la faire réussir ». Cela passera inévitablement par un renforcement de la stratégie de communication des instances sportives tricolores. Le Chef de l’Etat avait également indiqué que « si le mouvement sportif s’organise, porte un beau dossier, capable de mobiliser toutes les énergies et de susciter un grand engouement dans le pays, alors nous pourrions aussi organiser des Jeux. Nous pouvons, nous aussi, dans les prochaines années être au rendez-vous […] Nous attendons de savoir ce qui va se prononcer comme choix en 2013 [pour les JO 2020], car cela aura des conséquences ».

Malgré ses appels du pieds répétés, le dernier mot reviendra au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) qui décidera ou non, de lancer une candidature française, quelques années après les échecs successifs de Lille 2004, Paris 2008 et surtout Paris 2012.

La création récente d’un comité stratégique présidé par Bernard Lapasset, Président de l’International Rugby Board (IRB), doit d’ailleurs contribuer à dynamiser une éventuelle candidature. Elle doit surtout permettre de soulever un intérêt pour celle-ci, à la fois dans l’opinion publique et dans les réseaux d’influence au sein des fédérations sportives internationales.

D’ici là, certains grands projets pourraient être relancés afin d’appuyer une candidature olympique de la capitale. Ce pourrait ainsi être le cas du Centre Aquatique Olympique d’Aubervilliers, serpent de mer du sport français depuis l’échec de Paris 2012. Un temps évoqué pour 2015-2016, le projet est à l’heure actuelle au point mort, faute d’une entente solide quant au montage financier du projet.

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– Carte des principaux territoires concernés par le projet du Grand Paris (site officiel)