Le Stade de France : Quinze ans d’existence

Il y a 15 ans, le 28 janvier 1998, la plus grande enceinte sportive de l’Hexagone était officiellement inaugurée : le Stade de France.

Stade de France

D’une capacité comprise entre 70 000 (athlétisme) et 81 338 spectateurs (sports collectifs), cette infrastructure de 500 000 tonnes, fut aménagée à Saint-Denis, dans le cadre de la préparation de la France à l’organisation du Mondial de Football 1998.

Jusqu’à cette année là, l’Hexagone ne disposait pas d’une enceinte aussi importante. Pire, depuis plus de soixante-dix ans, l’État ne s’était plus engagé dans la construction d’un stade. C’était alors le Stade Olympique de Colombes, édifié pour les JO d’été de Paris 1924…

Paris 1924

Hôte de nombreux événements sportifs et culturels depuis son ouverture – plus de 75 concerts et plus de 120 matches de football – le Stade de France a la particularité d’être le seul stade de la planète, à avoir organisé une finale de Coupe du Monde de Football (1998) et de Rugby (2007). Outre ces deux événements d’envergure internationale, le Stade de France a aussi hébergé les Mondiaux d’Athlétisme 2003 ainsi que les finales 2000 et 2006 de la Ligue des Champions de Football.

Choisi par les promoteurs de la candidature olympique de ‘Paris 2012’, le Stade de France aurait pu devenir, en cas de victoire française, le stade des Cérémonies Olympiques et des compétitions d’athlétisme des XXXe JO d’été. Nul doute qu’il sera intégré à un prochain dispositif, en cas de nouvelle candidature tricolore pour 2024 ou 2028.

Au niveau culturel, le Stade a accueilli quelques uns des plus grands groupes et stars de la musique, de U2 à Madonna en passant par Céline Dion, Johnny Hallyday ou Tina Turner. Dans les prochains mois, Rihanna s’y produira, de même que le rappeur Eminem qui offrira à Saint-Denis sa seule date européenne.

Toutefois, avec les évolutions technologiques de ces dernières années, mais aussi dans le contexte économique actuel, le Stade de France n’est plus aussi attractif qu’il a pu l’être. Ainsi, le nombre de spectateurs s’est effrité, passant de 2 à moins de 1,5 million comme le révèle le quotidien « Le Figaro ». Mais surtout, le chiffre d’affaires est passé entre 2007 et 2011, de 98 millions d’euros à 77 millions. Une baisse sensible, surtout lorsque l’on connait les difficultés de gestion d’un tel équipement.

En plus de ces baisses, le Stade de France devra faire face dès cette année, à un manque à gagner de 12 millions d’euros, somme versée par l’État exceptionnellement, compte-tenu que l’enceinte francilienne ne possède pas de club résident.

Grand Stade FFR

A cela s’ajoute bien entendu le dossier du Grand Stade d’Evry-Ris-Orangis porté par la Fédération Française de Rugby (FFR).

Mécontente de devoir partager l’affiche et au regard de la contribution versée chaque année, la FFR souhaite depuis quelques mois, construire une structure dont elle serait propriétaire. Mais toutes les conditions doivent encore être réunies, notamment sur le plan financier avec la nécessité de mobiliser quelques 600 millions d’euros.

Dès 2018, l’Ile-de-France devrait donc pouvoir compter sur deux stades de plus de 80 000 places. Un défi majeur pour les organisateurs des futurs événements mais aussi et surtout pour les gestionnaires de ces infrastructures hors-normes.

Illustrations :
– Vue intérieure du Stade de France (Observatoire des subventions)
– Stade Olympique de Colombes (Ville de Paris)
– Projet du Grand Stade d’Evry (Rugbyrama)

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