J’avais publié, il y a quelques jours, un article sur l’état actuel des candidatures pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2020. A ce moment là, seule la capitale italienne, Rome, avait officiellement fait acte de candidature, mais depuis, deux nouvelles villes, capitales de leur pays, ont franchi le pas : Madrid, capitale de l’Espagne et Tokyo, capitale du Japon.
Les deux villes ont un point commun : elles étaient déjà candidates pour les JO 2016 et toutes deux, se sont inclinées face à Rio (Tokyo au second tour et Madrid en « finale »).
Depuis la défaite de 2009 à Copenhague (Pays-Bas), les experts de l’Olympisme se doutaient d’une nouvelle candidature madrilène. Il était en revanche plus difficile d’imaginer une nouvelle tentative de la part de la capitale nippone, surtout depuis la terrible catastrophe naturelle de Mars dernier et la catastrophe nucléaire de Fukushima qui a suivi.
Aujourd’hui, les deux villes doivent faire face à un défi de taille : surmonter la crise économique dans leur pays pour remporter l’organisation de la plus prestigieuse des compétitions sportives, les Jeux Olympiques.
Depuis de plusieurs mois, l’Espagne est secouée par une crise sociale avec comme symbole, la mobilisation des « Indignés », cette jeunesse espagnole qui ne croit plus en la politique et dans les politiques de tous bords et qui affiche un taux de chômage frôlant les 50%. Le Japon quant à lui, a longtemps fait figure de deuxième puissance économique mondiale tout en ayant toujours connu une fragilité certaine tenant à la place de sa dette (200% de son Produit Intérieur Brut).
Par sa candidature aux JO, le Japon souhaite redresser une situation économique aggravée par le séisme du 11 Mars 2011. Un choix que certains critiquent et critiqueront à l’envie. Pour ma part, une telle candidature, si elle se base sur l’échec de celle de 2016, ne pourra que grandir un pays en reconstruction, à condition bien sûr, que la candidature et les potentiels investissements olympiques, soient mesurés.
Pour les JO 2016, Tokyo avait résolument misé sur l’héritage des Jeux 1964 et sur le développement durable en proposant un projet compact et écologique comme le démontre la vidéo de présentation officielle des sites, que j’avais publié lors du processus de désignation de la Ville Hôte. La ville avait en revanche souffert d’un cruel manque d’adhésion de la population, ce qui avait contribué à l’élimination de la capitale japonaise.
Madrid pour sa part, pourra aussi s’appuyer sur son expérience passée (deux candidatures infructueuses pour 2012 et 2016) et sur le soutien de la classe politique et sans doute, le soutien populaire comme lors de sa dernière tentative.
Aujourd’hui, la course pour les Jeux 2020 est réellement lancée avec désormais la présence de trois capitales d’envergure internationale, ce qui promet, comme pour l’élection des Jeux 2012 et 2016, une très belle compétition!