JO 2020 : Et si Rome partait seule dans la course olympique ?

Le 1er Septembre prochain, le dépôt des lettres d’intention pour l’organisation des Jeux Olympiques d’été 2020 sera clos.

Or, à l’heure actuelle, seule la capitale italienne Rome, a fait acte de candidature de manière officielle, avec l’appui de Mario Pescante, Président du Comité Olympique Italien (CONI) et Vice-Président du Comité International Olympique (CIO).

Toutefois, plusieurs villes pourraient annoncer leur candidature avant la fin de l’été à l’image d’Istanbul qui pourrait décider de se lancer dans la course olympique pour la cinquième fois en moins de vingt ans.

En revanche, une candidature de la capitale japonaise Tokyo parait aujourd’hui compromise du fait de l’attribution des Jeux d’hiver 2018 à une ville asiatique (PyeongChang en Corée du Sud).

Du côté des Etats-Unis, seules Los Angeles, hôte des Jeux 1932 et 1984 et Chicago, candidate malheureuse pour les Jeux 2016 paraissent en mesure de présenter une candidature pour 2020. Mais un élément non-négligeable pourrait mettre à mal les plans de certains partisans d’une candidature américaine. En effet, le Comité Olympique Américain est actuellement en négociation avec le CIO pour le partage des recettes olympiques et notamment celles concernant la retransmission de l’événement, la chaîne américaine NBC étant l’un des plus importants diffuseurs (4,38 milliards de dollars pour la diffusion des Jeux 2014, 2016, 2018 et 2020).

Concernant l’Afrique du Sud, malgré un refus gouvernemental récent, certains partisans d’une candidature du pays, ne renoncent pas à faire changer d’avis les plus hauts responsables sud-africains. Présent à Durban pour l’élection de la Ville Organisatrice des JO 2018, le Président du CIO Jacques Rogge a notamment pu dialoguer avec le Président Jacob Zuma sur une éventuelle candidature de son pays (Durban ou Le Cap).

Pour l’Europe, hormis Rome, aucune autre candidature du « Vieux Continent » ne devraient voir le jour d’ici au 1er Septembre, Madrid hésitant encore à présenter une nouvelle candidature après ses échecs pour les Jeux 2012 et 2016 et Paris préférant miser sur les Jeux « du centenaire », en 2024.

En effet, après l’échec d’Annecy dans la course à l’organisation des JO 2018, Denis Masseglia, Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a jugé que l’édition 2020 était « injouable », rejoignant de fait l’avis de la presse anglo-saxonne, à l’image du « Chicago Tribune », qui estime que « les Jeux d’été 2024 semblent destinés à Paris afin de célébrer le centenaire de la dernière olympiade » (Paris 1924).

Pour Denis Masseglia, une candidature olympique « nécessite une vraie stratégie de long terme, une montée en puissance ».

Quoi qu’il en soit, la France en saura peut être plus sur son « avenir olympique » à l’issue du Conseil d’Administration du CNOSF qui se réunira Mardi 12 Juillet afin d’évoquer l’échec d’Annecy 2018 et de préparer les échéances à venir. Mais force est de constater que d’ores et déjà, la position du CNOSF n’est pas fermée quant à une nouvelle candidature française, contrairement à 2005 où, après l’échec – surprise il faut le dire – de Paris 2012, le CNOSF avait exclu toute candidature tricolore avant plusieurs années.

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