Dans son autobiographie, l’ancien Premier Ministre britannique Tony Blair relate les quelques heures qui ont suivi l’annonce, par le Comité International Olympique (CIO), de la Ville Organisatrice des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012.
Longtemps favori, le dossier de Paris avait dû s’incliner face à celui de Londres, par quatre voix d’écart (50-54).
Tony Blair s’en prend d’abord à l’ancien Président français Jacques Chirac qui « est arrivé, se frayant un chemin dans la réception comme s’il possédait les Jeux Olympiques et tout ce qui va avec ».
Celui qui fut pendant dix le locataire du célèbre « 10 Downing Street » poursuit en faisant une analyse de la présentation des deux dossiers, lors du grand oral devant les membres de l’instance olympique :
« Les Français ont montré une attitude du genre : «nous allons gagner, et vous aurez bien de la chance si c’est le cas» et tentaient d’emporter l’adhésion autour d’eux comme s’ils étaient invincibles – c’est très français. Nous avons adopté une attitude du genre : «nous offrons humblement nos services à votre grand mouvement» et nous ramions et conspirions comme des malades en coulisses – c’est très anglais ».
Enfin, et c’est peut être le plus surprenant, Tony Blair tient à remercier un homme politique étranger, en la personne de… Silvio Berlusconi, le Président du Conseil italien.
L’ancien Premier Ministre britannique fait état d’une rencontre en 2004 au cours de laquelle l’homme politique italien lui aurait demandé si le fait d’obtenir les Jeux était réellement une priorité. Et il écrit :
« Il m’a dit : «tu es mon ami. Je ne promets rien mais je vais voir si je peux t’aider». Typique de Silvio, et c’est pour cela que je l’aime. […] La plupart des hommes politiques disent «je promets» et ensuite ne font rien. Lui dit «je ne promets rien», mais il agit ».
Londres organisera les prochains JO d’été à partir du 27 Juillet 2012.
Paris de son côté songerait à une candidature olympique pour l’édition 2024.
Une pensée