Paris 2024 : Le nouveau centre aquatique de Marville se précise

Dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, plusieurs aménagements structurants sont prévus pour l’entraînement et les compétitions, notamment en ce qui concerne les disciplines aquatiques, avec évidemment le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis, mais aussi les équipements du Pont de Bondy, d’Aulnay-sous-Bois et d’Aubervilliers.

L’installation d’un nouveau centre aquatique dans le Parc des Sports de Marville vise également à faciliter la compétitivité des athlètes tout en léguant au territoire de Seine-Saint-Denis un héritage matériel évident, en particulier pour la jeune génération.

Visuel du projet initial de Paris 2024 avec une rénovation de la structure existante de Marville (Crédits – Paris 2024 / Jean-Louis Bellurget / Populous / Luxigon)

Aussi, dans le cadre d’un marché public global de performance, le Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis a récemment sollicité architectes et entreprises pour plancher sur la construction dudit centre aquatique.

Jusqu’au 29 avril à midi, ces derniers peuvent ainsi déposer leur dossier de candidature respectif, avec des critères précis à respecter et qu’il convient ici de présenter.

S’inscrivant dans un projet de requalification urbaine et paysagère du secteur – avec une plus grande perméabilité fonctionnelle entre les Parcs de Marville et Georges Valbon de La Courneuve – l’aménagement du centre aquatique est d’abord destiné à offrir des conditions optimales d’entraînement pour le water-polo en vue des JO 2024, avant d’être dédié à l’apprentissage et à la pratique des sports aquatiques après l’événement.

Concrètement, le nouvel équipement – qui doit être bâti sur une autre parcelle que la structure existante – doit disposer d’une surface totale de 4 600 m² avec une surface de plan d’eau de 1 588 m², soit 913 m² de plan d’eau couvert, 375 m² de plan d’eau extérieur, et 300 m² de plan d’eau extérieur pour la période estivale.

Dans le détail, cet équipement comprendra un bassin sportif de 21 mètres de largeur pour 33 mètres de longueur – une dimension standard et non-olympique – avec en outre un bassin d’activité de 150 m², un bassin dit de sensibilisation de 70 m², une lagune de jeux de 60 m², et un espace bien être de 220 m².

Pour la structure extérieure, un bassin sportif nordique de 15 mètres de largeur pour 25 mètres de longueur est envisagé, avec un aménagement spécifique pour permettre une utilisation tout au long de l’année.

Pour ce qui est de la partie extérieure exclusivement opérationnelle en période estivale, le projet se fonde sur l’installation d’un bassin ludique de 300 m² de forme libre, avec autour de celui-ci, une plage artificielle, un solarium minéral et végétal et un pentagliss optionnel. Un espace de restauration est aussi évoqué pour faire le lien entre l’équipement sportif et l’ensemble du Parc de Marville.

Pour mener à bien l’aménagement d’un tel équipement, plusieurs acteurs seront mobilisés tout au long du processus, à savoir bien sûr le Département de Seine-Saint-Denis en qualité de maître d’œuvre du projet et de co-financeur de l’opération de construction.

Le Syndicat Interdépartemental des Sports de Bobigny et La Courneuve (SIPS) sera également un acteur-clé, sachant que ce dernier est propriétaire foncier du site et gestionnaire de l’équipement à venir. La Ville de Paris en sa qualité de co-gestionnaire du SIPS et co-financeur du projet sera aussi de la partie, tout comme la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) qui devrait apporter une contribution financière, et le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024. Ce dernier devra d’ailleurs veiller à ce que les aménagements temporaires destinés aux Jeux soit conformes aux exigences techniques, et il devra par la suite s’assurer de la bonne remise en état de l’équipement pour sa reconversion post-JO.

Le coût de l’opération de conception-réalisation du centre aquatique est aujourd’hui estimé à 19 millions d’euros hors-taxes, avec un calendrier prévisionnel s’échelonnant entre septembre 2020 (début de marché) et juin 2023 (livraison) avec un démarrage des travaux fixé à juillet 2021.

Avant cela, les porteurs du projet – au premier rang desquels le Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis – entreront dans une phase dite de dialogue compétitif entre juin 2019 et juin 2020 avec les trois candidats retenus.

Dans ce laps de temps, l’invitation à participer au dialogue sera effective dès le mois de juin prochain pour les candidats. Ces derniers pourront alors préciser leur projet respectif sur la base des exigences techniques et logistiques pré-citées et pourront dès lors remettre leur offre individuelle finale à compter du mois d’avril 2020 et jusqu’au mois de juin de la même année.

Visuel du Centre Aquatique pérenne et du site temporaire à Saint-Denis (Crédits – Paris 2024 / Luxigon)

Initialement, la candidature de Paris 2024 avait envisagé une rénovation profonde de l’équipement existant de Marville et non pas la construction d’une nouvelle structure.

In fine, les épreuves de water-polo devant se dérouler au cœur du Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis (5 000 places pendant les Jeux), le dimensionnement de la Piscine de Marville a été revu et un nouveau projet a donc été acté par les pouvoirs publics.

Pour l’équipement existant, un projet de reconversion semble privilégié afin d’en faire un complexe multi-sports après une phase de rénovation.

Au-delà du seul site aquatique, d’autres démarches sont en cours pour proposer des terrains sportifs indoor et outdoor dans le cadre du projet du Five, au Sud du Parc des Sports de Marville. Les travaux, qui doivent débuter à la fin du mois d’avril 2019, devraient s’achever pour le mois de mars 2020, avec la livraison de dix terrains de football à cinq (six en intérieur et quatre en extérieur) et de cinq terrains de padel (trois en intérieur et deux en extérieur).

En parallèle, un projet de rénovation du centre équestre du Parc Georges Valbon est aussi prévu dans les mois et années à venir et ce, à l’initiative de l’Union Nationale des Centres Sportifs de Plein Air (UCPA).

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