Paris 2024 : Le futur siège social du COJO devrait être aménagé à Aubervilliers

Ce samedi 20 janvier, deux jours après la dissolution du Groupement d’Intérêt Public (GIP) ayant porté la candidature de Paris 2024, la création du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 a été publiée au Journal Officiel (JORF), document de référence des évènements législatifs, réglementaires et des déclarations officielles en France depuis 1868.

(Capture d’écran du Journal Officiel en date du 20 janvier 2018 / Paris 2024)

L’annonce n°1406 contient de fait, sur une seule page, l’objet de la mission du COJO de Paris 2024.

Pour l’heure, le 96 Boulevard Haussmann demeurera l’adresse du siège social du COJO, mais ce dernier devrait prochainement s’implanter dans le département de la Seine-Saint-Denis. Ce territoire du Nord de Paris sera en effet, en 2024, le coeur des Jeux avec, en particulier, les sites du Stade de France, du futur Centre Aquatique, mais également du Village des Athlètes, du Village des Médias et du Centre de Presse (CPP) et de Radio Télévision (CIRTV).

Selon toute vraisemblance, et comme le mentionnait cette semaine « Le Parisien », le choix de la ville d’Aubervilliers semble avoir été acté pour abriter le siège social du COJO.

Vue satellite du Stade de France et du terrain pouvant abriter le siège social du COJO de Paris 2024, entre la D24 et la Gare La Plaine-Stade de France (Crédits – Sport & Société / Capture d’écran Google Maps)

Ce choix, s’il vient à se confirmer officiellement, ne serait pas un hasard.

La ville d’Aubervilliers avait en effet été sélectionné par les deux dernières candidatures olympiques et paralympiques de Paris. Pour les Jeux de 2008, le site du Fort d’Aubervilliers avait ainsi été proposé pour l’installation du Vélodrome, puis pour les Jeux de 2012, la candidature tricolore avait fait le choix d’un site limitrophe du Stade de France, pour l’aménagement pérenne du Centre Aquatique.

Ces promesses de campagne furent toutefois abandonnées en raison des échecs électoraux des candidatures franciliennes devant le Comité International Olympique (CIO).

Pour l’échéance 2024, et en dépit de la construction du Vélodrome dans le secteur de Saint-Quentin-en-Yvelines, Aubervilliers pouvait prétendre à l’implantation du Centre Aquatique qui demeure le principal site sportif non-encore édifié pour les Jeux. Toutefois, sur la base d’études techniques, la ville de Saint-Denis fut préférée à celle d’Aubervilliers.

Cette décision, officialisée en juin 2016, avait alors provoqué l’incompréhension de la Maire d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui, ainsi que de l’ancien Premier Magistrat de la ville et ancien Ministre, Jack Ralite, qui s’était directement adressé au Président de la République de l’époque, François Hollande.

Pour Meriem Derkaoui, comme pour son prédécesseur, Pascal Beaudet, le choix d’Aubervilliers pour les JO 2024, revêtait à la fois une dimension sportive – la ville étant l’une des plus sportives du département – et une dimension symbolique compte-tenu des projets passés.

Visuel du site du Centre Aquatique du projet de Paris 2012 implanté à Aubervilliers, non loin du Stade de France (Crédits – Dossier de candidature / Paris 2012)

Avec l’implantation du futur siège social du COJO – et à terme des 3 000 à 4 000 salariés de la structure – à l’emplacement du site initial du Centre Aquatique, Aubervilliers obtiendrait donc une reconnaissance légitime après un engagement constant au cours des dernières années.

La reconversion du siège après les Jeux pourrait ensuite donner lieu à l’aménagement de logements et / ou de bureaux dans un souci de dynamique économique et sociale pour le territoire.