En marge de la candidature olympique et paralympique, la Ville de Paris avait présenté en 2016, un vaste plan d’aménagements urbains comprenant notamment, la mise en place d’un tram-bus sur les quais hauts de la rive droite de la Seine.
Désormais, et avec l’obtention en septembre dernier des Jeux d’été de 2024, Paris va concrètement engager l’aménagement de ce nouveau mode de transport, même si les modalités techniques ont été revues. Ainsi, en lieu et place d’un tram-bus, la Ville de Paris a choisi l’installation – moins onéreuse – d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) dès l’automne 2018.
Ce système, développé au milieu des années 2000 sur la base d’un ouvrage – « Bus à Haut Niveau de Service : concept et recommandations » – se fonde sur le « Bus Rapid Transit » (BRT) présent Outre-Atlantique, et repose sur un tracé en site propre, une forte fréquence et une amplitude horaire élevée. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de villes françaises ont adopté ce système alternatif à l’aménagement davantage complexe d’une ligne de tramway.
Au cœur de la « Ville Lumière », le futur BHNS traversera les quais hauts de la rive droite d’Est en Ouest, offrant aux voyageurs une vue dégagée sur le fleuve parisien et permettra en outre, lors des Jeux Olympiques et Paralympiques, de relier rapidement quelques-uns des sites-clés du projet parisien : l’AccorHotels Arena de Bercy (basketball, judo et lutte), le Grand Palais (escrime et taekwondo) et l’Esplanade des Invalides (tir-à-l’arc).
Au-delà de ce chantier-phare dans le domaine des transports, la Ville de Paris va aussi poursuivre l’aménagement de structures dédiées à la pratique quotidienne du sport et à l’investissement dans le sport à l’école.
De fait, dans ses vœux adressés, mercredi 10 janvier dans la Salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville, Anne Hidalgo a tout d’abord rappelé la promesse que d’ici 2024, chaque Parisien puisse vivre à moins de cinq minutes d’un équipement sportif. Concrètement, des « rues sportives » vont voir le jour dès cette année, avec par exemple l’installation d’un premier parcours sportif sur le Boulevard de Charonne, entre les stations de métro Avron et Philippe Auguste, dans le 11ème arrondissement. D’autres structures similaires seront par la suite installées dans la capitale, entre Nation et Stalingrad notamment.
Ces nouveaux équipements renforceront le maillage existant – hérité du Plan « Paris, terrain de jeux » et des Budgets participatifs successifs – et seront un complément à la politique urbaine à destination des vélos et des mobilités douces.
La Maire de Paris a ensuite mentionné la poursuite de l’investissement en faveur du sport à l’école. Après les dix mesures pour faciliter l’accès à la pratique sportive de 275 000 jeunes, la Ville de Paris prévoit pour l’année 2018, l’intervention de 353 professeurs d’Éducation Physique et Sportive (EPS) dans les établissements parisiens, la participation de 70 000 élèves à des activités liées à des semaines sportives, mais encore l’organisation de 2 700 ateliers sportifs sur les temps d’activités périscolaires.
Anne Hidalgo a par ailleurs réitéré son souhait de faire des Jeux de 2024, un accélérateur de projets et un tremplin des politiques sociales à Paris.
« En tant que Maire de Paris et en tant que future Présidente de la SOLIDEO, je souhaite que 10% des heures générées par l’ensemble des marchés publics soient dédiés à l’insertion sociale et qu’au moins un quart des retombées économiques bénéficient aux entreprises locales. Nous donnerons la priorité à l’économie sociale, solidaire et circulaire.
Je constituerai en février 2018 un Comité ‘Jeux Olympiques et Paralympiques : Priorité emploi’, au sein duquel tous les acteurs privés et publics travailleront à atteindre ces objectifs » a ainsi précisé et annoncé la Maire de la capitale.