Depuis mardi et jusqu’à ce soir, une délégation en provenance de Los Angeles (États-Unis) est en visite à Paris pour prendre connaissance des initiatives menées par la capitale française dans le domaine des transports.
En effet, à l’heure où la « Cité des Anges » est en tête du classement des villes les plus congestionnées au monde, des élus et fonctionnaires de Los Angeles sont actuellement présents à Paris pour découvrir les services Vélib’, Autolib’ ainsi que le Parc des Rives de Seine récemment inauguré.
Le maillage territorial de la capitale par les transports en commun et l’expérimentation d’une navette électrique autonome sur le Pont Charles-de-Gaulle devraient aussi être étudiés par les autorités de Los Angeles. Ces dernières devraient par ailleurs s’informer du Plan Vélo adopté par la Ville de Paris sur l’échéancier 2015-2020.
Ce programme – doté de 150 millions d’euros – prévoit le doublement de la longueur des pistes cyclables ainsi qu’un effort concernant la part des déplacements effectués en vélo (15% en 2020 contre 5% aujourd’hui).
« Nous sommes heureux que les solutions de mobilité conçues et mises en oeuvre par Paris rayonnent dans le monde entier.
C’est une véritable fierté pour les Parisiens et l’occasion de partager notre expérience avec nos homologues étrangers » a fait savoir Christophe Najdovski, Adjoint à la Maire de Paris en charge des transports, de la voirie, des déplacements et de l’espace public.
Bien que ce déplacement ne concerne en rien la compétition qui oppose Los Angeles et Paris quant à l’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, il n’en demeure pas moins que la problématique des transports constitue à ce jour l’un des points faibles de la candidature américaine.
Aussi, la présence à Paris d’une délégation d’élus et de fonctionnaires de Los Angeles démontre la volonté de la cité californienne de s’inspirer de modèles étrangers pour développer son propre système de transport.
Pour rappel, les autorités de Los Angeles souhaitent investir massivement dans ce domaine stratégique au cours des prochaines années et ce, par l’intermédiaire de deux plans majeurs récemment adoptés.
Ces derniers prévoient ainsi un investissement global de plus de 200 milliards de dollars. Sur cette enveloppe, une partie seulement sera consacrée à la modernisation des infrastructures d’ici 2024, année Olympique.
Ces investissements se dérouleront en parallèle du programme de rénovation et d’extension de l’aéroport international de Los Angeles (LAX), point d’entrée principal des millions de visiteurs qui séjournent chaque année dans la ville et dans sa périphérie.
L’étendue urbaine de Los Angeles et la cartographie du projet olympique et paralympique imposent d’ores et déjà de réfléchir à des solutions qui permettront l’acheminement adéquat des athlètes et des spectateurs en direction des différents sites.
Au mois de janvier dernier, le métro de Los Angeles avait été mis à rude épreuve à l’occasion de la Marche des Femmes. Un événement qui avait rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues de la ville et qui avait temporairement paralysé les transports en commun.
Cette expérience, couplée à celle des Jeux de Rio 2016 – avec l’éclatement des sites et la durée passée dans les transports individuels ou collectifs – devrait d’ailleurs être un marqueur déterminant de l’action de Los Angeles pour faciliter les déplacements.
Il y a peu, les autorités fédérales se sont en tous cas engagées dans un apport financier conséquent pour la réalisation de la « Purple Line » qui doit desservir le secteur-clé du Parc des Sports du centre-ville, ainsi que du campus de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) prévu pour être dédié à l’hébergement des athlètes dans le cadre des Jeux.
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