C’est une étude qui tombe à point nommé pour la candidature de Boston.
En effet, à l’heure où la concurrence internationale s’étoffe avec l’arrivée de Hambourg dans la course aux Jeux d’été de 2024 et au moment où Boston rencontre une opposition populaire croissante, une étude indépendante a été publiée cette semaine et démontre les avantages liées au projet du Massachusetts.
Ainsi, « The Boston Foundation » a commandé une étude auprès de l’UMASS Donahue Institute afin de mesurer l’impact économique et social relatif à l’accueil des JO en 2024.
Selon les résultats de l’enquête, l’organisation des Jeux à Boston représenterait des retombées de l’ordre de 4,5 milliards de dollars (4,153 milliards d’euros) durant les six années précédant l’événement (2018-2023) ainsi que la création d’environ 24 000 emplois pour assurer la mise en chantier (4 100 emplois par an en moyenne).
A l’issue des JO, Boston et sa région pourraient espérer jusqu’à 50 000 emplois supplémentaires et 5 milliards (4,615 milliards d’euros) de retombées économiques. A lui seul, le secteur du tourisme générerait quelques 4 300 emplois et 514 millions de dollars (474,4 millions d’euros) de revenus durant l’année olympique.
Cette manne financière conséquente ne doit toutefois pas faire oublier le coût potentiel d’organisation des JO.
Car même si les partisans de la candidature ont longtemps avancé le chiffre de 4,5 milliards de dollars, il semblerait davantage raisonnable de tabler sur un coût et des investissements au moins égal à 10 milliards (9,233 milliards d’euros) et ce, compte tenu de l’absence d’une grande partie des infrastructures nécessaires à l’événement (Stade olympique, Vélodrome, Centre aquatique…).
D’ailleurs, le Comité de Boston 2024 avance le chiffre de 9,1 milliards de dollars (8,40 milliards d’euros), avec notamment 4,7 milliards (4,34 milliards d’euros) issus du budget d’organisation (COJO) et 3,433 milliards (3,17 milliards d’euros) en provenance du budget hors-COJO.
Les dépenses liées à la sécurité de l’événement sportif seraient par ailleurs assurées à hauteur de 1 milliard de dollars (923,26 millions d’euros) par les autorités fédérales.
« The Boston Foundation » propose quoiqu’il en soit d’approfondir ses recherches au cours des prochains mois et donc de l’apport supplémentaires d’éléments dans le dossier technique de Boston 2024.
L’ambition de la Fondation et de surcroît de la candidature reste en effet de définir et de délimiter les impacts à long terme des Jeux.
Une ambition délicate, les impacts d’un tel événement étant particulièrement difficiles à mesurer sur une période longue. Mais surtout, les indications qui sont aujourd’hui publiées et qui le seront dans les prochains mois ne doivent pas faire oublier le fait qu’il ne s’agit que de spéculations et d’estimations.
A prendre avec précaution par conséquence.
Pour Richard A. Davey, Chef de direction, « ce rapport offre une excellente occasion de démontrer les avantages en termes de créations économiques et de créations d’emplois de l’organisation des Jeux de 2024.
Il pourrait créer une dynamique dans notre processus de sensibilisation du public ainsi que dans la préparation du dossier technique ».
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