JO 2028 : « Une candidature de Saint-Pétersbourg serait l’aboutissement de la politique sportive de Vladimir Poutine »

En accueillant en grande pompe les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Sotchi 2014, la Russie a voulu revenir sur le devant de la scène internationale et réaffirmer sa puissance. La démesure des moyens mobilisés a d’ailleurs confirmer cette volonté dictée par le Président Vladimir Poutine.

Dans les années à venir, le pays sera de nouveau hôte de grands événements sportifs internationaux, à l’image de la Coupe du Monde de football 2018, des Championnats du Monde de natation 2015 à Kazan, des Championnats du Monde d’escrime 2015 à Moscou ou encore des Mondiaux de hockey-sur-glace 2016.

Il y a un an, le Stade Loujniki fut l’hôte des Mondiaux d’athlétisme et dans quelques semaines, la ville de Sotchi accueillera son premier Grand Prix de Formule 1. Entre temps, la Russie a organisé d’autres manifestations sportives de premier plan à l’instar des Championnats du Monde d’escrime et de judo.

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Mais malgré cette moisson importante de compétitions internationales, la Russie ne semble pas rassasier et devrait, dans les prochaines années, se porter candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été, premier événement sportif et médiatique au monde.

Pour y parvenir, le pays de Vladimir Poutine devra engager des travaux d’aménagements majeurs afin de réhabiliter les installations existantes – que ce soit à Moscou ou à Saint-Pétersbourg – tout en bâtissant de nouvelles enceintes multifonctionnelles et modernes.

Toutefois, comme l’a récemment mentionné le journaliste David Owen sur le site « Inside The Games », « un éventuel projet de Saint-Pétersbourg pour les JO 2024 serait confronté aux perspectives et aux tensions actuelles entre la Russie et l’Occident.

Pour avoir une chance de succès, une candidature russe devra compter sur le dégel de la situation diplomatique d’ici l’année prochaine au moment où les offres seront officiellement lancées.

Cependant, il est opportun de dire qu’une candidature de Saint-Pétersbourg – pas forcément pour 2024 mais entre la période 2028 à 2036 – serait l’aboutissement logique de la politique sportive internationale de Vladimir Poutine ».

Illustration : Crédits – President of Russia / Presidential Press and Information Office

4 pensées

  1. Une prévision qui semble dans la logique des choses.

    Mais difficile de dire qu’elle en serait l’échéance ! En effet, 2024 semble compromis pour la Russie : avec des problèmes actuelles et distensions entre l’Europe et la « mère Russie », les CNO occidentaux seront difficiles à convaincre. Poutine n’aura plus le même soutien que lors de la candidature de Sotchi.

    Et justement le spectre de Sotchi est bien présent et marqué au fer rouge… D’autant plus que l’expérience n’a pas été optimale (hormis un bilan sportif certes impressionnant). Impossible d’oublier la facture astronomique russe, les problèmes de constructions des infrastructures, ni même le fait qu’actuellement la ville olympique fasse plus office de ville-fantôme qu’autre chose…

    Et il y a aussi eu toutes les tensions dues aux attaques meurtrières dans le sud du pays, qui ont rendu les JO 2014 très (ou trop ?) surveillés…

    À l’heure où le CIO encourage à une réflexion sur le processus de candidature, Sotchi (et la Russie plus globalement) font presque office de mauvais exemple à suivre…

    Du coup 2024 semble inatteignable dans l’immédiat (dans le sens ou le pays n’aurait que 1 an pour se racheter aux yeux du grand public et des médias, à l’échelle mondiale)… 2028 dépendra de l’évolution des relations géopolitiques dans les années à venir… Mais aussi du résultats de la courses pour 2024… On peut donc imaginer des opportunités pour des JO en Russie vers 2032-2036…

    Mais alors, quelle serait l’influence de la politique de Poutine pour revaloriser son pays ? Il faudra attendre 2025 pour que l’agenda le plus propice aux russes ne voit le jour… Dans 10 ans, l’actuel Président russe ne sera plus au poste, et sa succession aura peut-être d’autres priorités gouvernementales (puisqu’après tout, cette effervescence de compétitions sportives internationales que connait aujourd’hui la Russie va coûter cher à la longue, étant donné le nombre de villes hôtes…). Et il faudra surtout espérer que l’après-Sotchi aura été un succès, sinon, le projet risque bien de ne pas être pris au sérieux…

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