JO 2024 : La situation financière de Rome n’est « absolument pas un problème »

Un mois après avoir pris la présidence du Conseil des Ministres en Italie, Matteo Renzi a dévoilé une série de mesures économiques pour relancer la croissance et sortir le pays de la crise dans laquelle il se trouve depuis plusieurs années.

Mais derrière les annonces liées à l’emploi, aux entreprises ou à la baisse des impôts pour la classe moyenne, le nouveau gouvernement italien a également pris un décret d’urgence afin de renflouer en partie les caisses de la Ville de Rome.

La capitale se trouve en effet dans une situation économique particulièrement fragile et le Maire de la ville, Ignazio Marino, a récemment demandé l’aide de l’État.

De fait, pas moins de 570 millions d’euros doivent être alloués à la ville pour permettre, notamment, le règlement des salaires des employés municipaux et le fonctionnement des services publics.

Rome - Patrick Raymond

Face à cette situation, difficile d’imaginer une prochaine candidature olympique de Rome et plus largement, de la péninsule italienne.

Pourtant, le Comité Olympique Italien (CONI) a réaffirmé son souhait de présenter une candidature mais a toutefois reconnu qu’aucune décision ne serait prise avant la fin de l’année 2014.

Interrogé par le site spécialisé « Inside The Games », un porte-parole du CONI a par ailleurs estimé que la situation financière de Rome n’était « absolument pas un problème » vis-à-vis d’une éventuelle candidature à l’organisation des Jeux.

Bien entendu, le dernier mot reviendra in fine au gouvernement italien. Lui seul pourra alors prendre la décision de poursuivre l’aventure olympique et le rêve italien, en octroyant ou non des garanties financières qui avaient cruellement fait défaut à la tentative avortée pour les JO 2020.

L’actuel Président du Conseil ne s’est pas encore exprimé sur le sujet, à l’inverse de son prédécesseur, Enrico Letta.

Ce dernier avait indiqué en novembre 2013, qu’il tenait « personnellement à voir les Jeux Olympiques revenir en Italie.

Nos ambitions doivent être élevées, c’est un but à notre portée ».

Quoiqu’il en soit, une candidature de l’Italie devait mobiliser un investissement bien inférieur à celui constaté au cours des dernières éditions olympiques (Sotchi, Pékin…).

Au début de l’année, le Président du CONI, Giovanni Malago, a ainsi estimé qu’il fallait « avoir le courage de penser un modèle différent et novateur.

Nous ne pouvons pas rivaliser avec le gigantisme de Pékin. Nous devrons lancer un modèle low-cost.

Et si notre électorat le comprend, nous aurons de bonnes chances » de remporter l’organisation des JO.

Illustration : Crédits – Flickr / Patrick Raymond
– Vue de Rome depuis le Château Saint-Ange