Roland Garros : Les associations présentent un contre-projet crédible

Les opposants au projet d’extension de Roland Garros proposé par la Ville de Paris et la Fédération Française de Tennis (FFT) ont présenté hier leur contre-projet, réactualisé depuis la publication d’une première version il y a moins d’un an.

Porté notamment par la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) et Vieilles Maisons Françaises (VMF), ce projet alternatif prévoit la couverture partielle de l’autoroute A13 qui longe le complexe tennistique du XVIe arrondissement de Paris.

Roland Garros - Contre-projet

Concrètement, les associations estiment qu’il serait envisageable d’aménager sur environ 6 400 mètres carrés, les courts d’entraînement actuellement implantés entre les deux principaux stades que sont le Central Philippe Chatrier (15 000 places) et le Suzanne Lenglen (10 000). Cette couverture partielle de l’A13 aurait un coût de 42 millions d’euros, auquel il faudrait ajouter 4 millions d’euros pour permettre la déviation d’une partie de l’Avenue de la Porte d’Auteuil qui traverserait dorénavant l’A13 pour ensuite longer le nouvel équipement tennistique.

Cette estimation résulte, comme l’indique la SPPEF, d’une « étude commandée à un expert indépendant, ingénieur des Ponts-et-Chaussées ».

En complément de ces aménagements routiers et urbains, les associations proposent une profonde rénovation de l’actuel Court n°1 – qui doit disparaître selon le projet de la FFT – afin de porter sa capacité à 5 000 places. Cet aménagement permettrait de fait un gain de 1 200 places et aurait pour avantage de doter Roland Garros d’un espace de 5 000 sièges, conformément aux exigences de la FFT, tout en épargnant les Serres d’Auteuil.

Le Court n°1 ainsi reconfiguré représenterait un coût de 6 millions d’euros.

Au total, en prenant en compte les grands aménagements prévus ainsi que les corrections apportés au contre-projet initial, les associations chiffrent le coût du nouveau Roland Garros, à 53 millions d’euros, pour une superficie supplémentaire de 13 400 mètres carrés.

Cette somme serait nettement inférieure au projet porté par la FFT et la Ville de Paris – entre 273 et 340 millions d’euros – et surtout aux estimations réalisées par la Ville concernant le contre-projet des associations. Pour les responsables municipaux, la couverture de l’A13 et les aménagements nécessaires, auraient un coût supérieur à 300 millions d’euros.

Néanmoins, malgré un projet crédible, aucune mention ne semble concerner les courts existants et en particulier le Court Central Philippe Chatrier.

Alors que le projet de la FFT et de la Ville de Paris, récemment retoqué par le Tribunal Administratif de Paris, prévoit la constitution d’un toit rétractable – pour l’organisation de sessions nocturnes – le contre-projet des associations ne précise pas, pour l’heure, un tel aménagement.

Il est pourtant souhaitable que Roland Garros se dote d’un toit rétractable sur son Court Central de 15 000 places et même éventuellement, sur le Court Suzanne Lenglen.

Illustrations – Crédits SPPEF :
– Planification du contre-projet
– Implantation des nouveaux équipements

12 pensées

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.